A quoi doivent s'attendre les jeunes diplômés des écoles d'ingénieurs qui rejoindront les métiers de l'air et de l'espace ? Un observatoire a été mené dans ce sens par Ipsos, à la demande de l'école IPSA.

Malgré un contexte économique plutôt morose, une grande majorité (74%) des dirigeants du secteur de l'aéronautique et spatial estime que le secteur va « plutôt bien » et 20% trouvent qu'il va « très bien ».
Le contexte de croissance est même dynamique. Deux chefs d'entreprise sur 3 (67%) pensent que leur entreprise va croître au cours de l'année.

La moitié d'entre eux parle d'une croissance importante. Parmi les petites structures (moins de 50 salariés), 71% des chefs d'entreprise prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires.

Un contexte qui conduit même 80% d'entre eux à penser pouvoir recruter dans les 12 prochains mois.
D'une manière générale, 3 dirigeants sur 4 (74%) sont d'ailleurs optimistes concernant leur capacité d'embauche dans l'année.

Les besoins en recrutement sont importants. Les profils ingénieurs sont les premiers recherchés, à 89% (dont 94% dans les entreprises de plus de 200 salariés). Viennent ensuite les techniciens supérieurs, à 84% (dont 88% pour les structures de plus de 200 salariés), les opérateurs et mécaniciens (80%).

Dans une moindre mesure, on recrute aussi des « bachelors technologiques », à 63% (dont 70% dans les entreprises de construction aéronautique et spatiale).

Les ingénieurs les plus recherchés

L'ingénieur « méthodes/industrialisation Process » apparaît comme le profil le plus recherché (43% des citations, dont 64% des entreprises très optimistes pour les futurs recrutements).

Sont également demandés les ingénieurs de production (36%), les ingénieurs en bureau d'étude aéronautique ou spatial (31%) ainsi que les ingénieurs qualité (28%).

Les ingénieurs de demain

Les recrutements de demain se feront surtout en Recherche et Développement pour répondre notamment à l'évolution des drones et de l'intelligence artificielle. Pour 44% des dirigeants, c'est le domaine qui recrutera le plus d'ingénieurs dans les années à venir, devant la production (33%), les bureaux d'études (29%) et la maintenance/service après-vente (25%).

Les évolutions technologiques perçues comme les plus créatrices d'emploi à l'avenir sont bien les drones (53%), devant l'intelligence artificielle (42%, mais en tête chez les entreprises de construction aéronautique et spatiale, avec 55%). Les chefs d'entreprise parlent ensuite d'aviation électrique (39%) et de Big Data (37%, avec un pic de 59% pour les entreprises qui prévoient le plus d'embaucher au cours de l'année à venir).

Les qualités recherchées chez les jeunes

Ce sont plus les capacités que les connaissances des jeunes ingénieurs qui sont attendues. Des capacités d'adaptation et un esprit d'initiative (87%), des capacités à s'intégrer à une équipe (67%), des capacités à apprendre et à progresser dans l'entreprise (53%).

Les dirigeants du secteur estiment que le profil des jeunes diplômés est en adéquation avec leurs attentes : plus de 90% ont une bonne capacité à apprendre et progresser dans l'entreprise.