Malgré une jeune génération à fort potentiel, la sécurité informatique creuse son déficit en cyberdéfenseurs.
Il faut savoir que 71% des jeunes ne savent même pas qu'il existe des possibilités de diplômes en cybersécurité, d'après une étude de Kaspersky Lab. Et près de la moitié n'ont qu'une vague idée, voire aucune, des missions dans le domaine. D'où l' urgence de communiquer auprès d'eux.
Alors que les jeunes présentent les qualités nécessaires pour participer à la lutte contre la cybercriminalité, « un défaut d'engagement par le secteur de la sécurité à leur égard se traduit par une occasion manquée » indique l'étude. « Il existe une réserve limitée de compétences en sécurité qui est aujourd'hui en voie d'épuisement, les entreprises préférant débaucher chez leurs concurrents au lieu de cultiver de nouveaux talents » commente Tanguy de COATPONT, directeur général de Kaspersky Lab.
Le secteur délaisserait les jeunes en fondant donc ses choix de recrutement sur l'expérience et l'expertise plutôt que sur l'enthousiasme, les compétences et les qualités fondamentales.
Selon une enquête réalisée auprès de 12 000 consommateurs et professionnels de l'informatique aux Etats-Unis et en Europe, environ un tiers (30%) des professionnels estiment qu'une expérience éprouvée sur le terrain constitue l'atout le plus précieux que doit présenter un candidat à un poste dans la sécurité informatique, suivie de près par une connaissance des systèmes informatiques (24%).
Mais l'étude montre aussi que le manque d'expérience pratique des jeunes diplômés est compensé par des caractéristiques qui se prêtent à une carrière dans la cybersécurité. Certaines prédispositions essentielles se retrouvent justement chez les jeunes. Les trois quarts des professionnels les jugent capables de sortir des sentiers battus, 72% les voient évoluer en dehors des environnements habituels, 80% estiment qu'ils sont capables de travailler en dehors des structures formelles et 81% conviennent qu'ils sont naturellement curieux du fonctionnement des choses.